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Il existe déjà plusieurs revues francophones publiant des travaux sur les sciences de la nature                                                                        (liste des revues téléchargeable ici).              Alors pourquoi créer une nouvelle revue ?                                                                                             

La revue Plume de NATURALISTES se veut pourtant non concurrentielle. Son existence résulte d’un constat.

Que ce soit au sein des associations (de type loi 1901 pour les structures françaises) ou des entreprises (bureaux d’études environnementales), de nombreuses études sont réalisées chaque année, résultant parfois de protocoles complexes et robustes, allant des inventaires biologiques aux études écologiques. Ces études aboutissent toutes à des rapports, souvent de bonne tenue scientifique et rédactionnelle, afin de justifier les crédits alloués par les financeurs. Le contenu de ces rapports est rarement publié, occasionnant une rupture dans le schéma de la connaissance : collecte / mise en forme / diffusion, et par conséquent un gaspillage des ressources. Faute de pouvoir s’inspirer des acquis antérieurs méconnus, nombreux sont ceux qui doivent reprendre à zéro – en mieux ou en moins bien – des travaux déjà réalisés.

Comment expliquer cette rupture dans la chaîne production – diffusion de la connaissance ?

Une des raisons principales est certainement d’ordre trivial : par manque de temps, les auteurs de rapports ne s’astreignent pas à finaliser une démarche rédactionnelle pourtant essentielle : publier dans une revue permet aux informations chèrement acquises (énergies intellectuelle et matérielle, financements souvent publics…) de sortir du cadre confidentiel des auteurs et d’échapper à l’oubli collectif.

Mais souvent, cette réticence à publier des articles résulte d’une vision générale (confortée par des expériences vécues) de la publication d’un article à caractère scientifique comme d’un parcours difficile. Les revues, dans le but louable d’offrir à leurs lecteurs une information rigoureuse sur le fond, et homogène quant à la forme, adoptent des règles de contrôle et de standardisation des manuscrits. Les exigences varient en intensité selon la portée et la renommée des revues, le système généralisé des comités de relecture constituant un filtre parfois sévère. En effet, les relecteurs d’articles sont choisis pour leurs qualités scientifiques et jugent naturellement un manuscrit en référence à leurs propres niveaux d’exigences, et les directeurs de publication hésitent à accepter un manuscrit contre l’avis de leurs relecteurs, par ailleurs sollicités bénévolement pour un travail long et fastidieux. Pour un auteur, la perspective de devoir reprendre parfois fondamentalement son travail sur des critères qu’il peut juger hors de portée de son niveau et de ses propres attentes, est un obstacle décourageant.

Enfin, d’autres paramètres réducteurs adoptés par telle ou telle revue, peuvent rendre difficile la publication des études à portée plus large : limitation du cadre géographique, limitation thématique (spécialisation taxonomique, restriction à des données originales, etc.), délais de parution importants, contraintes sur le fond et la forme (traitements statistiques lourds, langue anglaise,…), etc.

Et si quelques revues tentent d’assouplir ces paramètres, force est de constater que de nombreuses études restent non publiées.

Comment résoudre ce problème ?

Il peut sembler arrogant de prétendre réussir là où d’autres échouent… L’objectif de la revue Plume de naturalistes n’est pas de se proposer comme l’unique solution ; elle se veut incitatrice à la diffusion de la connaissance quel que soit le support d’édition, pour combler une lacune dont la persistance est manifeste.

Pour cela, plusieurs moyens sont utilisés :

  1. aller directement et régulièrement au contact des auteurs potentiels, grâce à un réseau d’adresses des personnes et des structures produisant des travaux naturalistes ;
  2. leur proposer d’établir en interne une liste, mise à jour régulièrement, de leurs travaux non publiés qui leur semblent dignes d’être portés à connaissance ;
  3. leur fournir la liste des revues naturalistes francophones (via ce site internet), afin qu’ils puissent eux-mêmes faire leur choix du support de publication le mieux adapté à leurs attentes ;
  4. adapter les règles d’édition de Plume de naturalistes au meilleur compromis possible entre différentes exigences également importantes : rigueur et pluralité des informations transmises aux lecteurs, liberté d’expression et souplesse de rédaction espérées par les auteurs.